Jane Ferrand est interne dans un Ă©tablissement qui prĂ©pare des jeunes filles aux compĂ©titions sportives. Elle partage avec ses amies une vie faite de cours, de rires et dâĂ©changes. Tout serait normal si elle ne cessait de penser Ă lâamant quâelle a assassinĂ©. De lâĂąge de son pĂšre, il lâavait sĂ©duite, mais, amoureuse dâun autre, elle sâest rĂ©voltĂ©e. Comment vivre avec ce secret quâelle redoute de voir dĂ©couvrir ? C’est le premier roman, paru en 1961, de la nouvelliste Annie Saumont (Un si beau parterre de pĂ©tunias, NB juin 2013). Elle peint le tourment intĂ©rieur qui ronge cette malheureuse criminelle, travaillĂ©e par le remords et les hĂ©sitations amoureuses. Des allers et retours entre le prĂ©sent et le souvenir de sa vie dâavant traduisent la confusion et lâindĂ©cision du personnage. En phrases courtes, elle passe sans arrĂȘt de la narration Ă la premiĂšre puis Ă la troisiĂšme personne ; ce mode dâĂ©criture Ă©tait innovant lors de la parution. Mais lâexpression fluide des sentiments et Ă©motions ne laisse aujourdâhui quâune faible trace. (B.T. et A.Le.)
Ce soir j’ai peur
SAUMONT Annie