Les parents de Céleste et Vanille abandonnent, parce qu’elle a ri, la plus jeune au bord de la route, et conseillent à l’aînée de l’oublier. Céleste consacre alors son temps à dormir, afin de rêver de sa soeur. Une nuit, elle est convoyée par un inconnu à la BMRS (Banque Mondiale des Rêves et des Souvenirs) car son « compte » affiche un grand déséquilibre entre les rêves abondants et les rares souvenirs. Bien acceptée, elle obtient de rester là au lieu de rentrer chez elle. Pendant ce temps, Vanille a été recueillie par un gang de joyeux gamins.
L’intrigue est sacrifiée, dans ce roman illustré au crayon noir, au profit de la description d’un univers sympathique et original, exploré service après service. L’inquiétude qui peut naître au début est rapidement désarmorcée par la gentillesse de tous les adultes que rencontre Céleste. Le coeur de l’histoire, l’indignité des parents et le désir de retrouver sa soeur, donne lieu à quelques passages à l’émotion appuyée. Le dénouement déçoit: tous les problèmes annoncés semblent se dissoudre d’eux-même! Beaucoup de sujets sont juste effleurés: l’abandon, les rapports enfants//parents, et même les rêves ou la mémoire sont traités superficiellement. Reste une histoire gentille et douce-amère à la forme originale, par ses passages entièrement dessinés (les rêves et l’histoire de Vanille).