Celestia

Au cœur de la nuit, Pierrot glisse dans les rues de Célestia, la cité lacustre millénaire où tout le monde s’est réfugié après la grande invasion. Il a rendez vous. Après plusieurs épreuves de mots de passe et quelques obstacles, le voici en compagnie de son père, qui lui révèle que son chemin nocturne n’était que le fruit de sa propre imagination, et de télépathie. Il le presse de le rejoindre. Et surtout de l’aider à retrouver son amie Dora, qui a disparue. Pierrot refuse et reprend sa liberté, pour s’enfuir avec Dora, explorer le continent, faire d’étranges rencontres… et revenir à Celestia, peut-être. Pour voyager dans ses souvenirs et ses cauchemars aussi, grâce à elle.  

Célestia est un nouvel ovni. Célestia est Venise, dont l’ambiance éthérée et onirique est magnifiquement recréée par un dessin simple et poétique, et d’admirables couleurs pastel. Le récit du voyage, sans queue ni tête, déstabilise ou enchante, selon que l’on décide ou non de se laisser bercer par cette ballade sensuelle et mélancolique de 270 pages. Pierrot, la larme à l’œil, est fou, cruel, et désespéré. Attachant aussi. Il mérite le voyage…