Elle a onze ans. Elle est moche et n’a d’yeux que pour sa soeur, ravissante évidemment. Elle porte des vêtements qui l’enlaidissent. Et la puberté n’arrange rien. Elle fait une fixation sur le sang. Son univers est féminin. Le père n’est là qu’en passant. Et quand, devenue adulte et désirable, un prétendant l’entoure de ses prévenances, elle hésite, le décourage, regrette finalement et se pose des questions. Aurait-elle pu l’aimer ?
Le style est concis et classique et la narratrice très narcissique. Rien d’étonnant pour ce premier roman qui est à l’évidence une auto-psychothérapie caractéristique du mal-être d’une certaine jeunesse.