Celle qui pleurait sous l’eau

TACKIAN Niko

Début juillet 2018, quartier parisien des Buttes-Chaumont. Au petit matin le corps d’une jeune femme, poignets tranchés, vidée de son sang, flotte au milieu du bassin de la piscine Pailleron. Les apparences d’un suicide laissent peu de doutes. Dans le groupe du commandant Tomar Kahn, Rhonda est la seule à insister pour comprendre ce qui a poussé Clara Delattre au désespoir et à ce geste spectaculaire. Son chef et compagnon a d’autres préoccupations : Tomar est au centre d’une enquête interne pour sévices policiers.  

Après une incursion dans le fantasme et l’illusion (Avalanche hôtel, NB avril 2019), Niko Tackian revient pour la troisième fois au quotidien presque ordinaire d’une équipe d’enquêteurs de la PJ dirigée par son héros récurrent, un policier d’origine kurde marqué par des traumatismes d’enfance et des pulsions violentes. Cette fois, le projecteur est dirigé sur sa co-équipière et compagne. Moins tourmentée mais dotée d’une intuition brillante, elle s’obstine à vaincre difficultés et indifférence pour faire la lumière sur un suicide suspect. Une affaire qui sort du cadre habituel des homicides pour aborder celui des drames de la sphère privée. Un polar efficace, de facture classique, lisse et prévisible.   (T.R. et A.Be.)