Celle qui triomphe.

DESTREMAU Yolaine

Huit ans après Jours de souffrance (N.B. juil. 1998), Yolaine Destremau raconte une histoire sans surprise, mais réussit, grâce à un style dépouillé et coulant, à la rendre attachante et émouvante. Hélène doit se voiler de noir pour rendre visite quelque part en Arabie à son amie Faïza (Celle qui triomphe). Elle ne la reconnaît plus : sourires de politesse, gestes empruntés, paroles embrouillées. Où est la Faïza de Paris, éclatante de vie, ivre de liberté, avide de tout voir, tout connaître y compris l’amour ? Un jour, elle a changé, a connu la peur ; des hommes de sa famille sont venus l’enlever pour la remettre dans le droit chemin du désert. Est-elle vraiment heureuse de son sort ? Elle qui enviait le ménage d’Hélène d’apparence si parfait. Pourtant c’est avec effroi qu’Hélène constate l’usure de son couple, l’attente insupportable chaque soir du moment « où l’un d’eux éteindra la lumière et tournera le dos à l’autre en silence. »

 

Deux destins, deux femmes qui cherchent le bonheur entre tradition et modernisme. Et cela semble inconciliable.