Celui qu’on ne voit pas

JUNGSTEDT Mari

Celui qu’on ne voit pas est bien sĂ»r l’assassin. Celui d’Helena Hillerstöm, puis de Frida Lindh, deux jeunes femmes de trente-cinq ans, aux parcours fort dissemblables. D’autres Ă  venir peut-ĂȘtre. L’assassin – ou les assassins ? – frappe Ă  coup de hache dans la touristique et paisible Ăźle de Gotland. L’auteure, ancienne journaliste et productrice de la tĂ©lĂ©vision suĂ©doise, met le bon commissaire Anders Knutas et son Ă©quipe sur l’affaire. Rude tĂąche, compliquĂ©e par des mĂ©dias omniprĂ©sents, boulimiques de sensationnel. Le dĂ©nominateur commun et le mobile sont nĂ©buleux, les indices tĂ©nus, les suspects innocentĂ©s. Et plane le spectre menaçant du crime en sĂ©rie


 

Sans ĂȘtre totalement original, le scĂ©nario de ce polar est intĂ©ressant. Mais une Ă©criture ou une traduction sans lustre, un rythme monotone, des ambiances floues, des hĂ©ros monochromes, un peu dĂ©pourvus de densitĂ© ou de singularitĂ© psychologique, un suspense trop peu haletant freinent rĂ©ellement l’intrigue et la dĂ©crĂ©dibilisent sensiblement. On se laisse nĂ©anmoins entraĂźner gentiment avec une conviction molle jusqu’à la chute.