En Amazonie, à Manaus, tout oppose deux jeunes garçons : l’un, riche et bohême, veut peindre, l’autre, pauvre et travailleur, se destine à la carrière d’avocat. Pourtant leur amitié est sincère et fidèle. Mundo, l’artiste, doit affronter la violence de son père qui refuse jusqu’à la folie de le voir dessiner et ne considère en lui que l’héritier potentiel de ses affaires de jute et de sa luxueuse villa Amazonia. Ses parents se déchirent sous ses yeux et la belle Alicia, sa mère, a souvent un comportement bien étrange… Ces destinées tragiques brûlent de leur feu intérieur, ne laissant derrière eux que cendres.
Ce roman poignant sait créer une atmosphère envoûtante et pénétrante où règne le mystère de secrets bien gardés. Milton Hatoum nous transporte dans un monde où les cultures se mélangent, un monde où les humains se consument de douleur. Cette troisième traduction (Deux frères, NB décembre 2003 et Récit d’un certain Orient, NB avril 1993) confirme les talents littéraires de l’auteur.