Bien sûr, la France est le pays où l’on aime la bonne chère et où l’on pratique un certain art de vivre, on y apprécie le sexe, la beauté et les bons mots. Mais à deux exceptions près (c’est le paradis des cinéphiles, et la musique – classique – y a une bonne place), la culture y est morte. Les Français parlent davantage de livres qu’ils ne lisent. Ils n’écrivent plus de vrais romans. Ce sont des nostalgiques de l’ancien régime, obsédés par les « bonnes manières ». S’ils ont « de la conversation », ces méditerranéens du nord sont incapables d’un véritable consensus…
Ce n’est plus seulement aux Immortels (Le salon des immortels, NB avril 2003) que s’intéresse Louis-Bernard Robitaille dans cette satire, mais ce n’est pas encore à l’ensemble des Français. En effet, depuis trente ans correspondant à Paris d’un quotidien canadien, il s’attache essentiellement ici aux Français « d’en haut », aux intellectuels parisiens du monde politico-médiatique. Ses observations sont caustiques, souvent pertinentes, quoique peu originales, et le texte, léger, est bourré d’anecdotes. Il s’amuse et nous amusera-t-il jusqu’au bout ?