Vers 1920, dans un bourg charentais, la maison du notaire Fontailneau, qui commence à péricliter, reprend vigueur avec le mariage d’Aurélien, le fils, avec la « Belle Bancale », Madeleine Métayer et sa dot. Boiteuse, Madeleine compense son handicap par une énergie sans faille, mais sa fille unique, Louise, accaparée par son père, ne l’aime pas. En 1944, porteuse d’un message pour les Résistants, Louise cède au charme d’un beau traître. Folle de culpabilité, elle met au monde des jumeaux. Elle s’approprie Ange, le garçon, à la violence pathologique, et ignore la fille, Julia, devenue pianiste de grand talent. Dans ce nouveau roman, Hortense Dufour (Ce que l’océan ne dit pas, NB octobre 2008) raconte une histoire de famille sur quatre générations. Avec un sens certain de la dramaturgie, elle met en scène cette saga familiale et l’accompagne de multiples personnages qui ont chacun leur place dans un récit très vivant dont Julia est la narratrice. D’innombrables détails sont ainsi donnés sur l’époque et l’évolution de la société. Les relations parents et enfants restent un sujet majeur. Un rappel de la généalogie est le bienvenu au début de chacun des quatre actes de ce livre qui, malgré quelques longueurs, soutient l’intérêt jusqu’à la fin.
Ces jours heureux
DUFOUR Hortense