Patrick, vingt-trois ans, arrive dans une petite ville côtière d’Irlande après avoir fui une famille envahissante et un chagrin d’amour. Il commence une vie agréable, avec un travail et de nouveaux amis, mais sa tête et son coeur sont emplis de violence contenue et de fantasmes irréalisables. Un jour, tout s’écroule brutalement, par sa faute. C’est la prison, un procès, beaucoup de souffrance pour lui et ses proches. C’est aussi la découverte d’un autre univers, d’autres gens et d’autres sentiments… Maria J. Hyland évoque volontiers l’Irlande et ses jeunes (Dans tes yeux, NB novembre 2006), et le fait ici avec beaucoup de sensibilité. Le narrateur parle à la première personne et livre non seulement ses impressions immédiates, mais également son mal-être profond, sa paranoïa, ses pulsions réprimées, avec finesse et réalisme. La description du milieu carcéral est nuancée et le suspense s’installe progressivement. Le style est très factuel, le ton celui de la confidence et du récit vécu. C’est un roman vivant et poignant, qui donne à réfléchir.
C’est ainsi

HYLAND Maria