& & &
Plurihandicapé de vingt et un ans, malvoyant, privé de parole et de mouvement, Paul Melki gesticule et harangue le commun des mortels avec la seule magie des mots. D’abord dans huit nouvelles dont chacune traite d’un sujet particulier comme la mort, la violence, le sexe, l’argent, le désir et la jalousie, la quête d’identité, la méchanceté, le regard des autres. Souvent cruelles et brutales, véritables tempêtes de la plume, ces nouvelles peuvent désarçonner. Puis, en deuxième partie dans « Journal de bord II », écrit entre 2003 et 2006, le lecteur retrouve les « peines », les « angoisses » et les « questions d’adolescent » du Journal de bord d’un détraqué moteur (N.B. déc. 2004).
Comment être libre quand on est prisonnier de son corps et de son apparence ? Grâce à l’écriture, étonnante prouesse permettant à l’auteur de ne pas sombrer dans la folie. Cet ouvrage reflète sa lutte permanente entre sa disgrâce physique et son esprit bouillonnant qui libère une beauté intérieure transcendée dans les poèmes émaillant sa prose. Malgré la révolte et la souffrance, Paul Melki distille un vibrant optimisme.