Ă la maniĂšre dâune enquĂȘtrice, Maryline Desbiolles interroge dix habitants de âlâAriane â, quartier limitrophe de lâagglomĂ©ration niçoise. Pourquoi sây sont-ils installĂ©s ? Ă cause des loyers modiques. Pourquoi sont-ils restĂ©s dans les lieux devenus vĂ©tustes ? Pour la convivialitĂ©. Ces rĂ©cits confirment ce que rĂ©pĂštent les mĂ©dias quand des difficultĂ©s agitent ces âquartiersâ, mais la maniĂšre dont lâauteur les expose les rend plus vrais, plus vivants, plus Ă©mouvants. AprĂšs un premier regard sur le modeste logement, lâauteur donne la parole Ă lâoccupant qui, mis en confiance, raconte lui-mĂȘme sa vie, ses malheurs, parfois quelques touchantes satisfactions. Avec son langage particulier, chacun donne un ton personnel Ă son rĂ©cit comme la femme qui, Ă chaque bruit, prononce : « Câest pourtant pas la guerre ».
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Les commentaires de lâauteur reflĂštent sa sympathie face Ă des ĂȘtres courageux dans lâadversitĂ©. Son style alerte, quelques comparaisons inattendues comme dans Le goinfre (NB mars 2004) allĂšgent le cĂŽtĂ© pĂ©nible de ces confidences.