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Par flashs successifs, Myrto retrace sa vie depuis le jour de sa naissance, jusquâĂ cette annĂ©e de ses dix-sept ans, oĂč son grand pĂšre trĂšs aimĂ© est mort. Il Ă©tait le seul Ă la comprendre quand, enfant, elle sanglotait de ne pouvoir retrouver Zabeth, la fourmi qui sâĂ©tait promenĂ©e si longtemps sur sa jambe. C’est lui aussi qui rĂ©pondait Ă ses angoisses existentielles dâadolescente.
Vivant, facile de lecture, le rĂ©cit de lâhĂ©roĂŻne la prĂ©sente virevoltant assez complaisamment dans les sentiments contradictoires propres Ă cet Ăąge : jugements sĂ©vĂšres sur les parents suivis de proclamation dâaffection. Le grand-pĂšre mentor, esthĂšte, esprit indĂ©pendant, distant du monde, conseille avec insistance la mĂȘme attitude. « Tu dois aimer ta vie, Myrto, pas celle des autres, celle quâils voudraient te voir vivre parce que cela les rassure ». Oui, mais quand il proclame « Je tâinterdis de compter sur les autres », est-ce un rĂ©el service rendu Ă des adolescents dĂ©jĂ Ă©gocentriques par nature ?Â