C’était François Mitterrand.

ATTALI Jacques

Après Verbatim (N.B. juil.-août 1993) publié à la demande et du vivant de François Mitterrand, Jacques Attali revient sur les révélations qui y étaient contenues, pour les approfondir : la conquête du pouvoir, de 1967 à 1981, lorsque François Mitterrand est seul à croire en sa victoire ; le premier septennat jalonné de “réussites” (abolition de la peine de mort, création de l’ISF, retraite à soixante ans, doublement du budget de la culture, semaine de trente-neuf heures, cinquième semaine de congés payés, décentralisation…) ; le deuxième septennat, décevant, où, affaibli par sa maladie, il n’a plus envie de se battre contre ses adversaires de droite ou de gauche et laisse la bride sur le cou à une succession de premiers ministres, Michel Rocard, Édith Cresson, Pierre Bérégovoy, Édouard Balladur.

 

Émaillé d’anecdotes sur la politique intérieure, la construction européenne, les relations avec l’Amérique, l’URSS mais aussi avec les Juifs et les Arabes, l’ouvrage est foisonnant… et hagiographique : l’héritage de Mitterrand n’est jamais jugé de façon critique, laissant le lecteur dubitatif.