Qui sont-ils ? Pas des revenants au sens propre, mais le souvenir de morts connus. Le dĂ©part de la promenade est donc un cimetiĂšre, une tombe Ă cĂŽtĂ© de celle d’un pĂšre ; rĂȘverie funĂ©raire, non funĂšbre. BientĂŽt, des noms surgissent, liĂ©s Ă la famille de la narratrice. Ă ce cimetiĂšre du Paillon, Ă Nice, sâassocie celui dâUgine, en Savoie. Des parents pittoresques, dâorigine italienne, ressuscitent les temps troubles de la guerre, entre collaborateurs, rĂ©sistants et bandits de grand chemin⊠Ce livre est un hommage aux disparus. DĂ©jĂ , La scĂšne (N B mars 2010) Ă©voquait un difficile passĂ© familial Ă travers les mĂ©andres de la mĂ©moire. On retrouve ici lâĂ©lĂ©gance de lâĂ©criture et la dĂ©licatesse des passages dâun thĂšme Ă lâautre. Lâauteur, descendante dâimmigrĂ©s, retisse des liens, ressuscite de vigoureux gaillards et leurs belles, et revisite au fil du temps le passage dâun pays Ă lâautre dâune maniĂšre subtile. Oui, lâĂ©criture garde le souvenir.
Ceux qui reviennent
DESBIOLLES Maryline