Chambre obscure ; 1

Près de la cheminée, la vie casanière d’une famille bourgeoise du début du siècle dernier s’écoule doucement, jusqu’à ce que deux événements bouleversent la tranquilité ambiante. C’est d’abord l’arrivée inopinée de la jeune tante Alma, qui apporte avec elle toute la vitalité d’une féministe convaincue et d’une aventurière expérimentée, puis c’est le cambriolage nocturne de la maison au cours duquel seuls trois portraits de famille, sans grande valeur, sont dérobés. Quel en est l’auteur, quel est le mobile ? L’inspecteur saura certainement dénouer les fils de l’écheveau. Ce premier tome d’une histoire policière qui en comportera deux, met habilement en place les divers aspects de l’énigme. Les pistes sont ouvertes, plongeant le lecteur dans le mystère dont il attend avec impatience la résolution, heureux de retrouver les personnages, légèrement caricaturés, engoncés dans leur dignité. Le graphisme, baignant dans des tonalités éteintes de bistre, violine et vert, ajoute par sa qualité une touche réaliste en créant un univers où l’on s’attend à chaque page à rencontrer Arsène Lupin face à l’inspecteur Leblanc et le valet Maurice. Tout l’album est physiquement réalisé pour « faire ancien ».