Câest une balade Ă travers le pays Bigouden de son enfance que chante J.M.G le ClĂ©zio (Bitna, sous le ciel de SĂ©oul, Les Notes mars 2018). Dans les annĂ©es 1950, il venait en vacances Ă Sainte-Marine. Ă lâĂ©poque, pas de carrefours ni de sens giratoires, moins de constructions, un bac rouillĂ© au lieu du grand pont qui traverse lâOdet⊠Se dĂ©fendant dâĂȘtre nostalgique car « la nostalgie nâest pas un sentiment honorable », il Ă©voque avec beaucoup de poĂ©sie et de sensibilitĂ© les temps anciens, Ă©maillant son rĂ©cit dâexpressions et mots bretons. On vit la moisson, les beautĂ©s et les senteurs de la nature. Breton par sa mĂšre, anglais et mauricien par son pĂšre, niçois et africain dans sa jeunesse, lâauteur a Ă©normĂ©ment voyagĂ©. Il rĂ©flĂ©chit aux diffĂ©rents bouleversements gĂ©ographiques et Ă©cologiques. Dans un second texte plus court, il Ă©voque ses premiĂšres annĂ©es pendant la guerre, Ă Nice et dans lâarriĂšre-pays montagneux oĂč la famille se rĂ©fugie. Un pur bonheur de lecture. (V.A. et Maje)
Chanson bretonne, suivi de l’enfant et la guerre : deux contes
LE CLĂZIO J.M.G.