Chaque jour, chaque heure

DRAGNIĆ Nataơa

Makarska, petit port de Croatie. Elle a deux ans, il en a cinq : c’est le coup de foudre. Pendant quatre ans ils sont insĂ©parables, partagent tout, passent des heures Ă  contempler les nuages. Puis les parents de Dora dĂ©mĂ©nagent Ă  Paris. Seize ans plus tard, Luka devenu peintre et Dora, actrice, se retrouvent fortuitement et vivent quelques mois leur grand amour. EmpĂȘtrĂ©s chacun de leur cĂŽtĂ© dans leurs obligations professionnelles et des liaisons malheureuses, ils vivent, de sĂ©parations en retrouvailles, une passion impossible. Ce premier roman d’une auteure croate, professeur de langues, a, toutes proportions gardĂ©es, un parfum de tragĂ©die grecque bien que les personnages soient trĂšs actuels. L’absence de l’autre ressenti comme une vĂ©ritable amputation par les deux amants, le mal-ĂȘtre qui les Ă©treint Ă  la vue des nuages, leur impossibilitĂ© Ă  se construire une vie normale loin l’un de l’autre, sont finement analysĂ©s. De nombreuses citations amoureuses de Pablo Neruda rythment le rĂ©cit. Il y a quelques longueurs et rĂ©pĂ©titions, mais la fin permet Ă  chacun de donner libre cours Ă  son imagination.