Charlotte et le Douanier Rousseau

1908. Victime d’une injustice, Henri Rousseau dit le Douanier vient de purger une peine de prison. Après un bref séjour en Bretagne, il est impatient de se remettre au travail. Il entraîne la petite Charlotte Papoin (La jeune fille en rose) au Jardin des plantes. Ils visitent les cages des fauves, les vitrines d’animaux naturalisés, les serres à la végétation luxuriante, car c’est là qu’il trouve son inspiration et non dans la jungle. Au salon des Indépendants, ses tableaux déclenchent l’hilarité générale, ; Charlotte est atterrée. On le traite de naïf, il s’en moque. Wilhelm Uhde lui propose une exposition, Henri y travaille du matin au soir mais hormis les Papouin, personne ne viendra. Au procès, fou rire général, Rousseau ne peut être un escroc, c’est un naïf, un primitif, ses tableaux en sont la preuve!

 Sous forme de BD aux grandes vignettes détourées, cet album est une initiation à une oeuvre empreinte d’un exotisme totalement imaginaire, une approche de la personnalité attachante du peintre. Au travers d’anecdotes sont mises en lumière l’incompréhension et le mépris que rencontra l’artiste de son vivant. En fin de volume une courte biographie est illustrée de quelques oeuvres marquantes de sa carrière : on reste sur sa faim.