Le pluriel du titre couvre un jeu de mots. En fait de charmes, il s’agit de sorcellerie. Le père du publicitaire et « bobo » parisien, Gérard Dugroin, est mort dévoré par les cochons de la bétaillère que sa voiture a percutée. S’appeler Dugroin et se faire bouffer par les cochons, l’humour de l’album semble vouloir voler bas ! Mais non, au village où vivait son père, Gérard et sa compagne mènent une véritable enquête policière : le père aurait-il été envoûté par la magie ? Les preuves se multiplient… Un clin d’oeil ironique à la publicité semble conclure l’histoire avant un retournement en pied de nez dans la dernière planche.
Le scénario est astucieux, à mi-chemin entre la satire de société et l’enquête policière. Le dessin semi réaliste ne s’embarrasse pas de détails et vire à l’abstrait dans les séquences oniriques ou passéistes. Une histoire complète, détendante où les initiés verront dans le héros un air de famille avec Frédéric Beigbeder qui signe une préface à l’album.