Chat alors !

La Rousse se réveille un jour avec un chaton de plus contre son ventre, une petite chatte toute blanche aux yeux bleus ; rien d’un chat de gouttière. Mais chez les chats, on ne veut pas d’orphelins. « Pattes blanches » est adoptée ! Hélas, pas par tout le monde. Elle a des manières distinguées, ne ressemble pas aux chats de la rue. Quand elle comprend qu’elle est différente, qu’elle n’a jamais été dans le ventre de La Rousse, elle fait une fugue dans Paris.

À partir de cette errance dans la grande ville, les références culturelles et les jeux de mots risquent de perdre le lecteur. Mais il aura mordu au début de l’histoire et voudra savoir quel sera le destin de Pattes blanches. Son cheminement est intéressant avec la prise de conscience qu’elle a besoin de la chaleur de La Rousse, qu’une mère est celle qui vous aime, peu importe les différences entre une chatte de gouttière et une chatte Birmane. Le récit émouvant garde le ton de l’humour avec le frère de La Rousse, Raminagrobis, le caïd protecteur, les illustrations en orange, blanc et bleu, tout en légèreté, qui mettent les chats sur deux pattes mais sans anthropomorphisme et excellent à exprimer des émotions, des ambiances, des scènes de rue, rendant la lecture très vivante. (A.-M. R. et M.-C.D.)