Yuka est une jeune Japonaise, passionnée par la culture occidentale et principalement par la France. Elle réussit à obtenir une bourse d’études qui lui permet de venir passer une année en 1980 à la Sorbonne. Son roman entrecroise les chapitres de souvenirs de son enfance et son adolescence à Tokyo et son année d’études en France, marquée par de nombreuses aventures sexuelles. D’ailleurs, dès l’adolescence, Yuka est en révolte contre les règles pudibondes et misogynes de la civilisation japonaise qui condamnent la femme à un avenir de femme au foyer entièrement soumise.
Ce premier roman très autobiographique, écrit en français, ne retiendra pas par son style mais par sa vision très critique d’une société japonaise traditionaliste et par le caractère rebelle de l’héroïne qui choisit l’exil. Le paradoxe qui peut être relevé est que la liberté sexuelle de la jeune Yuka est contrebalancée par une très grande pudeur dans l’expression des sentiments et qu’elle reste peut-être plus japonaise qu’elle ne le croit.