Chauffeur-livreur ! Un roman belge

DOUCET Alain

Alain a essayé de percer comme humoriste, en Belgique et même à Paris. Sans succès. À trente-cinq ans, après de multiples petits boulots, il devient chauffeur-livreur pour une société de produits surgelés. Le voici au volant d’un camion – bien gros – perdu dans les ruelles à sens unique de Bruxelles, Gand, Anvers ou dans les zones industrielles aux adresses imprécises, coltinant des marchandises, voire des congélateurs, jusqu’au fin fond de caves encombrées. Métier fastidieux, requérant de la patience : les embouteillages sont fréquents devant les plates-formes de débarquement ou sur les périphériques.

 

C’est pendant ces longues attentes qu’Alain Doucet se met à écrire le roman de sa propre vie. Sorte de Charlot du XXIe siècle, toujours paumé, en butte aux critiques des patrons et des clients, il accumule les bévues. Il raconte ces mésaventures sous forme de sketches comiques. Ce récit passerait sans doute la rampe s’il était joué, soutenu par des mimiques expressives. À la lecture, cela manque de finesse et, à force de répétitions, la verve initiale s’étiole rapidement.