Chaussette

Depuis tout petit, Merlin a l’habitude d’observer les faits et gestes de Chaussette, vieille dame habitant à côté de chez lui et dont il n’arrivait pas à prononcer le nom enfant. Chaussette/Josette a ses habitudes avec Dagobert, son corgi, véritable cauchemar des boulistes en ville. Le même trajet, les mêmes personnes rencontrées… Mais voilà qu’un jour, Chaussette sort seule. Elle commence même à voler des panneaux chez les commerçants qu’elle salue pourtant tous les matins. Serait-elle en train de perdre la tête ?  Le décès d’un animal n’est jamais aisé à traiter dans un album pour enfant. Le récit, peu rythmé, reste en surface, bien qu’il évoque la mort avec beaucoup de pudeur. Les illustrations suivent la ligne d’Anne Montel : couleurs pastel, douceur dans les traits, expression des visages. Elles soulignent bien le texte, accentuant même sa naïveté. Les auteurs ont pour habitude de réaliser des bandes dessinées qui font du bien. Celle-ci ne déroge pas à la règle, malgré un manque de profondeur et un récit lent à s’installer. (L.L.-D.)