Les chaussures, chacun le sait, ne sont pas les mĂȘmes Ă la plage ou Ă la montagne, dans une rĂ©gion tropicale ou polaire ou sur les planches dâun thĂ©Ăątre. Selon les coutumes, les rites religieux, le statut social, lâĂ©poque, la variĂ©tĂ© rĂšgne. Des fouilles archĂ©ologiques font estimer que les hommes se couvraient dĂ©jĂ les pieds il y a 40 000 ans. Il est captivant alors de suivre le cours de lâHistoire et dâobserver lâĂ©volution des types de chaussures, le rĂŽle que joue leur style comme signe de hiĂ©rarchie du pouvoir, ou au contraire de soumission de la femme.
RĂ©aliser que les chaussures en disent plus quâelles nâen ont lâair, passer par un objet pour observer lâĂ©volution de la sociĂ©tĂ©, la diffĂ©rence des cultures est une dĂ©marche accrocheuse et le sujet est vraiment intĂ©ressant. Le problĂšme, sur le plan documentaire, est lâillustration, haute en couleur et amusante mais qui, avec ses contours flous, rend impossible la moindre reprĂ©sentation de la chaussure dont on parle, ce qui Ă©mousse le plaisir de la dĂ©couverte. Et sauter Ă pieds joints en fin dâitinĂ©raire des chaussures traditionnelles japonaises aux baskets, chaussures universelles du XXIe siĂšcle selon le propos, câest vraiment ne pas trouver chaussure Ă son pied ! (A.-M. R.)