Cherbourg

DAUBAS Charles

Au cours de l’été 2012, des débris de maisons détruites déversés dans la rade de Cherbourg surnagent étrangement. Rassemblés au bord d’une digue en un îlot, ils disparaissent lorsqu’une explosion emporte une partie de la digue, alors que les chantiers de l’Arsenal commencent à démanteler un sous-marin nucléaire. L’affaire est vite classée « secret défense » mais un gamin de quinze ans prétend qu’un de ses camarades a disparu dans l’explosion.  Dans ce premier roman de Charles Daubas, tout est compliqué, inutilement enchevêtré et l’on a bien du mal à y voir clair. La ville et la rade de Cherbourg servent d’écrin à un règlement de compte de l’auteur vis-à-vis du nucléaire en général et des militaires en particulier, dans le cadre d’une enquête difficile à suivre en raison des incessants retours en arrière et de questions d’homonymie entre gamin et poisson. De plus, les explications sur les dangers liés au travail sur le nucléaire et celles liées à l’abondance du tritium ne sont pas convaincantes. Pourtant les conséquences sur la santé de tous et cachées volontairement par les ouvriers de façon à préserver les postes de travail dans l’Arsenal auraient mérité un meilleur avocat.  (J.M. et C.R.P.)