L’océan est pour Angela comme un cheval dont le bruit du galop ressemble à celui de la mer. C’est ainsi qu’Avozinhoa, sa grand-mère, lui a parlé d’une plage du Portugal. Celle-ci est devenue pour elle un but à atteindre quand elle pourra s’y rendre avec Benjamin, qu’elle aime tant. Pour réunir la somme nécessaire, elle garde le soir des enfants maghrébins. Elle voit arriver sa chère amie, Naïma, pour la remplacer qui porte maintenant le voile. Déçue et déroutée, Angela commence un baby-sitting chez un cousin de son père. C’est là que commence pour elle l’enfer : un viol qui la rendra enceinte, le rejet de ses amis, la honte pour ces parents. Elle ne voit qu’une solution : partir seule à la rencontre du cheval Océan.
Ce beau récit est écrit en phrases courtes et poétiques. On sent la désespérance d’une très jeune fille à laquelle le cheval Océan dit : « viens, viens », car Angela, au bord de la mer dès le début du livre, revit tout le cauchemar qu’elle vient de traverser et ne sait plus que faire : donner la vie à ce petit qui est en elle ou laisser le cheval Océan l’emporter. Mais la petite-fille d’Avozinhoa veut vivre !