Le déroulement de la seconde guerre mondiale a été conditionné par dix décisions prises par les belligérants entre mai 1940 et décembre 1941, trois par Berlin, deux par Washington, deux par Tokyo, une par Londres, une par Rome, une par Moscou. Telle est la thèse, copieuse, minutieusement documentée, d’une grande clarté, soutenue par l’historien Ian Kershaw, spécialiste de l’Allemagne nazie (cf. Hitler, NB novembre 2008). Le fait qu’il estime que la déclaration de guerre de l’Allemagne aux États-Unis soit secondaire, que le génocide juif soit un choix de caractère spécifique, que l’utilisation de l’arme atomique sorte des limites de l’analyse, n’enlève rien à l’intérêt de l’étude. Données psychologiques, éléments factuels, environnement politique, économique, sociologique, interférence entre les différents facteurs font l’objet d’une approche méticuleuse. Celle-ci décortique les choix retenus au détriment d’autres options, lesquelles auraient pu bouleverser l’histoire du conflit et ses suites. Les événements s’imbriquent dans une suite logique très proche de la chronologie. Cartes, iconographie, notes, bibliographie, index contribuent à la compréhension d’une analyse approfondie et captivante.
Choix fatidiques : dix décisions qui ont changé le monde 1940-1941
KERSHAW Ian