Choucroute maudite

Sanctionné, le commissaire Franz Eberhofer doit quitter Munich : il est muté dans son village natal Niederkaltenkirchen (Bavière). Il y mène une vie tranquille de célibataire entre son père et sa grand-mère, promenant son chien Louis II, buvant des bières avec ses copains, le boucher et le plombier du coin. Mais quatre membres de la famille Neuhofer décèdent accidentellement en quelques jours. Seul survit Hans, le plus jeune fils, qui vend la maison familiale à un promoteur. Franz flairant une affaire louche, se met en chasse.    Cette première enquête du commissaire Eberhofer a rencontré en Allemagne un énorme succès. Le héros, qui raffole de bière, de saucisses et de choucroute, empoté auprès des femmes, soumis à sa « Mémé » sourde qui n’achète qu’à prix réduit, est une caricature plaisante. Son récit constitue une satire pittoresque de la vie dans un petit village bavarois qui doit ressembler à celui où est née l’auteur (Très vite ou jamais, NB juillet-août 2016). Elle croque, par le truchement de son commissaire narrateur, dans une langue très familière, ce monde qu’elle connaît bien, ses habitants un peu rustauds, gros mangeurs et gros buveurs. Une pochade picaresque pour amateurs de plats roboratifs. Tout cela est cependant un peu indigeste. (C.P. et M.S.-A.)