Très plaisant, très bien réalisé, ce journal tenu pendant un an par un dessinateur de BD accompagnant son épouse envoyée en Birmanie en mission humanitaire par Médecins sans Frontières. Sa mise en page, en cases régulières de même format, son graphisme simplifié, presque naïf, en noir et blanc, assurent une lecture facile. Cette chronique autobiographique s’avère, dans son premier quart, étonamment autocentrée, le héros contant d’abord, d’un ton moqueur, surtout ses difficultés matérielles pour s’installer et s’activer. Homme au foyer, il s’occupe du bébé et travaille à la maison en achevant sa dernière oeuvre. Puis, par ses voyages à l’intérieur du pays, les rencontres qu’il fait, le travail de sa femme, à la situation politique et économique de la Birmanie, un pays à la fois riche et misérable pillé par une dictature militaire corrompue qui fait tout pour entraver l’action des ONG qui, elles-mêmes, se concurrencent entre elles. Un livre faussement naïf.
Chroniques birmanes
DELISLE Guy