Chute libre

TURCKHEIM Émilie de

Jean est l’archétype du médiocre. Déprimé, traumatisé par le suicide de son père alors qu’il n’avait que seize ans, tout l’ennuie : son poste bidon au sein d’une revue désuète à moitié en faillite, sa compagne insipide qu’il décide de quitter après douze ans de vie commune. Il s’installe dans un galetas sordide, aux murs noirs, à la fenêtre murée et à l’odeur nauséabonde. Sa vie, ponctuée par deux séances hebdomadaires chez le psychanalyste, va basculer quand il rencontre une troupe de danseurs dans laquelle évolue la belle Lazare. Enfin il aime et semble sortir de son dégoût généralisé. Mais cet ange noir l’entraînera dans une chute vertigineuse peuplée de drogue, d’alcool et de crimes…

 

Dans ce deuxième roman, Émilie de Turckheim continue à nous emmener dans les noires profondeurs de l’âme humaine. Mais l’humour caustique omniprésent rend l’atmosphère respirable et permet d’osciller avec dextérité entre rire et nausée. Le style alerte et l’ironie grinçante donnent à l’histoire du piquant, malgré sa noirceur et certaines exagérations fantasmagoriques.