Nelson a six ans quand sa mĂšre est tuĂ©e sous ses yeux, victime dâun rĂšglement de compte. Des annĂ©es plus tard, devenu Pharoa, il sâest fait un nom, un style et une fortune grĂące au commerce de drogues. Son nouveau produit, « Ciel Liquide », est du genre qui dĂ©cape lâĂąme. DĂ©lires, « bad trip » et mĂȘme suicide, aucun consommateur nâĂ©chappe aux effets mortifĂšres de ce stupĂ©fiant qui dĂ©fie toutes les analyses. Brigade des stups, experts et journalistes sont au taquet tandis que Pharoa et ses sbires hantent les rues de la mĂ©gapole. Il veut venger sa mĂšre et, sâil en croit la prophĂ©tesse, il doit pour ce faire trouver lâenfant aux mots qui tuent.
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CinquiĂšme roman urbain de Karim Madani oĂč la parole, l’image, le matĂ©riau brut entremĂȘlent leurs voix dĂ©sespĂ©rĂ©es et dĂ©sespĂ©rantes. Immersion absolue dans le monde sordide de la « came » dont rien ne nous est Ă©pargnĂ©. Ă grands renforts dâexpressions chocs dâun monde limite « underground », entassĂ©es comme pour coller toujours plus Ă la rĂ©alitĂ©, on frise lâindigestion tandis quâau final lâhistoire nâavance pas beaucoup et ne rĂ©serve quasiment aucune surprise. Pourquoi projeter le lecteur dans un Paris de fiction, alors que le monde dĂ©crit correspond un peu trop bien, hĂ©las, aux rĂ©alitĂ©s crues de lâenfer « des junkies » de nos villes ?Â