Ciels de Loire

Après son premier roman (La petite Borde, NB novembre 2012), Emmanuelle Guattari continue son autobiographie du passage de l’enfance à l’adolescence dans les années 1970. Elle égrène ses souvenirs : la clinique solognote de son père Félix Guattari, célèbre psychiatre, et ses pensionnaires, l’installation de toute la famille – sa mère, son frère James, ses oncles, tantes et cousins – à Blois dans une tour au neuvième étage. Par petites touches poétiques, elle met en scène ses personnages dans cette nouvelle modernité qui contraste tant avec les couleurs douces des bords de Loire. Les Zup et les supermarchés remplacent petit à petit les champs et les vignes pendant qu’elle regarde son corps se transformer. Ses phrases courtes et ses brefs chapitres parlent de la disparition inexorable des êtres que l’on aime, de la perte de l’enfance, de la nostalgie d’un passé insouciant, mais ne suffisent pas à conserver l’intérêt du lecteur qui oublie très vite les états d’âme de l’auteur.