Tout enfant, François Cheng découvrit deux forces radicalement opposées : la Beauté et la Violence. La violence de l’invasion japonaise n’imposa que peur et souffrances, tandis que la beauté d’un paysage lui procurait des émotions heureuses. Avec reconnaissance, il prit conscience du sacré. Ses méditations rejoignent les penseurs et artistes anciens et modernes, d’Orient et d’Occident, ayant célébré la beauté et “son autre face la bonté”. Il constate que toutes les grandes religions font de l’homme “la conscience éveillée de l’univers”. Connaisseur érudit de l’histoire, de la philosophie et de l’art aussi bien français que chinois (cf. Le dialogue, NB janvier 2003), François Cheng, en comparant avec précision deux peintures (une chinoise et une française apparemment très différentes), démontre que dans chacune l’homme tient le même rôle de “témoin privilégié”. Ces remarques, résumées en formules admirables, qui charment et s’impriment dans la mémoire, aident le lecteur imprégné de culture artistique et philosophique à suivre les méditations humanistes, optimistes de l’Académicien français, romancier (prix Fémina 1998 pour Le dit de Tianyi, NB novembre 1998), penseur, traducteur et poète.
Cinq méditations sur la beauté.
CHENG François