Romancier, philosophe, mystique, artiste, poète, François Cheng (Cinq méditations sur la beauté, NB mai 2006) aborde la mort en constatant que, si la vie n’existait pas, il n’y aurait pas de mort. Regarder la mort en face, l’accepter comme une partie de notre vie, c’est enrichir cette vie. Il faut donc envisager la vie à partir de la mort qui cesse d’être une fin. Certes, de prime abord, ces questions nettes et précises paraissent énigmatiques, mais elles font naître la réflexion. La subtilité et la clarté de l’exposé aident peu à peu à les faire nôtres et les rend évidentes. Poètes et philosophes sont interrogés : Goethe, Hölderlin, Lao-zi et bien d’autres, anciens et modernes, de culture occidentale ou extrême-orientale, tous en lien amical avec l’auteur au-delà de leur disparition. Le lecteur ne peut qu’être séduit par la profondeur de ce livre qui se clôt sur une série de très beaux poèmes – à méditer.
Cinq méditations sur la mort autrement dit sur la vie
CHENG François