Jean-Louis l’attend dans la voiture avec Richard, qu’il n’a pas revu depuis trente ans, pour aller fêter les cinquante ans d’un condisciple du lycée Carnot, perdu de vue depuis trente-cinq ans. Jean-Louis est notaire ; lui a commis quelques romans, travaille dans l’édition ; Richard écrivait des chansons. Les souvenirs s’égrènent… Mariages, divorces, enfants, amours évanouies sont effleurés sur la musique de leurs vingt ans. Partis pour Enghien, ils filent vers l’Angleterre. Petite virée qui se terminera à Calais, juste le temps de parler encore de leur jeunesse sur les airs tant aimés des années soixante-dix. Jean-Marc Roberts (Je te laisse, NB juillet 2004) écrit serré un livre mince, à la fois intime et générationnel, avec juste ce qu’il faut de désinvolture pour ne pas s’appesantir sur les échecs, les petites vilenies et la vie qui vous mène où l’on ne savait pas aller. Un brin nostalgique et désenchanté, ce roman rappellera bien des choses aux cinquantenaires.
Cinquante ans passés.
ROBERTS Jean-Marc