Un poète ouvrier, un couple dont les invités s’esquivent pour ne pas être taxés de capitalistes, une jeune infirmière volontaire de guerre en butte à la méfiance à son retour de Corée, un bossu délateur… voici quelques-uns des résidents de la cité de la Poussière Rouge, un quartier d’habitats collectifs de Shanghai que l’auteur évoque dans ce livre. Qiu Xiaolong est né en 1953 à Shanghai et y a vécu. Émigré aux États-Unis depuis les événements de Tian’anmen, il écrit en anglais. Après quatre romans policiers, dont Le très corruptible mandarin (NB juillet 2006), il raconte, à travers une vingtaine de courtes nouvelles, la vie quotidienne des habitants, de 1949 à 2005, et les changements d’orientation politique et économique d’un pays dont ce quartier est le reflet. Ces récits mêlent intimement les préoccupations principales de ces héros ordinaires, la crise du logement, la nourriture, la précarité, la corruption, et les décisions du gouvernement.
Cité de la Poussière Rouge
QIU Xiaolong