Clarisse

VITOUX Frédéric

Dans ce dernier roman, FrĂ©dĂ©ric Vitoux renoue avec son passĂ© familial dĂ©jĂ  Ă©voquĂ© dans L’Ami de mon pĂšre (NB juillet 2000). En mĂȘlant parfois le fictif au rĂ©el, l’auteur fait revivre un personnage hors du commun, qui eut une part importante dans la vie de sa famille : Ă©lĂšve, puis amie « adorant » sans bornes Henriette, la grand-mĂšre de l’Ă©crivain, Clarisse suit ses traces, enseignant l’anglais comme elle, refusant de se marier pour mieux se consacrer Ă  elle et Ă  son fils unique Pierre. Jusqu’Ă  la mort prĂ©coce de son idole, elle est une prĂ©sence permanente dans la vie quotidienne d’Henriette, reportant ensuite cet amour bienveillant sur Pierre Vitoux et ses enfants. DĂ©vouĂ©e, rieuse, mais discrĂšte, elle reste jusqu’Ă  un Ăąge avancĂ© l’Ă©gĂ©rie incontournable de la famille.  À travers ce portrait Ă©mouvant, l’auteur tente d’Ă©lucider avec dĂ©licatesse et talent la part d’ombre de cette personnalitĂ© touchante et Ă©tonnante, et le rĂŽle qu’elle a pu jouer dans les relations du couple de ses grands-parents qui semblaient si Ă©loignĂ©s l’un de l’autre.