Anticolonialiste et opposé à la peine de mort, Clemenceau aurait pu être un contemporain du XXIe siècle. Élu député en 1876, il est tour à tour « tombeur de ministères » en contribuant à la démission des gouvernements de Ferry, Gambetta, Freycinet, ardent défenseur de Dreyfus aux côtés de Zola et journaliste. Partisan d’une chambre unique, il devient sénateur en 1902, puis ministre de l’Intérieur et président du Conseil de 1906 à 1909. Raymond Poincaré le rappelle en 1917 en tant que ministre de la Guerre. Son autoritarisme et sa volonté conduisent la France à la victoire et Clemenceau à l’explosion de sa popularité. Intransigeant lors du traité de Versailles, le « Tigre » devient le « Père la Victoire ». Michel Winock présente un Clemenceau combatif et tenace, grand orateur républicain ! C’est un plaisir de suivre le parcours de cet homme politique à travers ses discours dans une biographie minutieusement documentée. En s’attachant de manière pédagogique à remettre les éléments dans leur contexte historique, Michel Winock fait prendre conscience du caractère révolutionnaire de l’oeuvre politique de Clemenceau.
Clemenceau

WINOCK Michel