Coeur de brindille

Légère, fragile, Lolita, alias Brindille, est impétueuse. Son envie de vivre autre chose que ce qui l’attend dans cet espace sordide d’un quartier de banlieue de la région lilloise la conduit à rencontrer d’un jeune gitan vivant dans un cirque qui a planté sa tente au bas des immeubles. Fuyant le collège et un univers où elle étouffe, Lolita trouve un dérivatif en les aidant. Ils deviennent amoureux et prennent la route avec la troupe. Seul lien avec son passé : les lettres échangées avec son frère qui purge une peine de prison à Marseille. Son périple le mène à travers la Belgique, sur un bateau en mer du Nord jusqu’au Havre, puis en stop et Vespa jusqu’à Marseille. Ce premier roman, situé dans les années 75, date un peu tout comme le style croulant sous les bons sentiments, surchargé d’adjectifs et d’expressions assez naïves. Des incohérences, des péripéties pas abouties et peu crédibles aujourd’hui jalonnent le parcours de cette héroïne enjouée, vive, suivie par un faire-valoir entièrement dévoué à sa cause. Tout se passe un peu trop bien dans ce road-movie où de nombreux personnages leur viennent en aide au fur et à mesure des étapes, tous d’une grande bienveillance, y compris le professeur. (M.T. et A.D.)