Coline, 17 ans, dans la rue

Coline, sans nouvelles de son père, vit à Lyon avec sa mère qui a sombré dans l’alcool. Découragée de toujours rentrer dans un appartement vide, elle laisse tomber le lycée à l’approche du bac et s’enfuit dans la rue avec son chien. Il s’en suit une vie d’errance avec juste un petit boulot au MacDo le week-end. Elle rompt le contact avec son entourage, à l’exception de son grand-père qu’elle essaie en vain de joindre. Un ancien professeur la reconnaît, persuade sa mère de lui donner signe de vie. Mais cela suffira-t-il à lui faire abandonner la rue ?

Ce roman plein de pudeur décortique la complexité de la relation mère/fille, faite d’indifférence pour l’une et de haine pour l’autre, en se centrant sur la vie d’une ado qui ne supporte plus sa mère alcoolique et apparemment indifférente. La vie de SDF est bien rendue, avec l’angoisse de ne savoir où dormir, la crainte des mauvaises rencontres, mais aussi l’amitié d’un clochard ou d’un serveur du MacDo. Un réseau de quelques personnes essaie de sortir Coline de la rue : la solidarité, le souci des autres est présent. Malgré un style parfois un peu difficile, la lecture est prenante, avec son décor de squats de fortune, la ville de Lyon soigneusement décrite ; la tension monte, on attend le pire, qui n’arrive pas !