Un gros nuage noir est passé sur la page. Deux gouttes en tombent… qui dessinent deux yeux. Encore un peu de pluie, ocre et noir cette fois, pour le nez et la bouche. Deux gouttes orange et bleu pour les oreilles, et le nuage lui-même pour les cheveux ! Et voilà le portrait d’un petit garçon qui ressemble au nuage… comme deux gouttes d’eau ?
Le prétexte est poétique, la réalisation minimaliste. Le déplacement de quelques virgules de couleurs et de tailles différentes sur le fond blanc des pages cartonnées, fait apparaître à la fin une ébauche de visage, et invite les tout-petits, auxquels la conception générale de l’album semblerait s’adresser, à faire travailler leur imagination pour découvrir les différentes parties d’un visage. L’auteur s’est livré à un jeu graphique et ludique dont il n’est pas sûr qu’il amuse vraiment les enfants.