Comme un feu furieux

La ville de Tiksi, au nord de la Sibérie, a été désertée par ses habitants lorsque l’URSS est devenue fédération de Russie et Tiksi « une ville creuse, vidée de toute de vie ». Galya Bolotine refuse la tristesse du ciel noir et glacial de cette ville, et s’interroge sur le drame qui a ravagé sa famille. Le père travaille dur et en silence, Gavriil son frère aîné se terre dans sa chambre et Lazar, son petit frère qu’elle tente de consoler, pleure beaucoup. Que s’est-il réellement passé l’année dernière lorsque leur mère est morte noyée ?

Des amis vont l’aider à comprendre et à expulser sa colère : Josiah le chien, Arkadiy le vieillard ami édenté, la photographe Evguenia. Le jour de l’arrivée du brise-glace et de son capitaine Anatoline, le drame se noue qui va délivrer la famille de cette fatalité non dite qui les ronge en silence. Ce beau roman sur le deuil et l’acceptation est bien écrit. Les relations de la fratrie sont émouvantes ainsi que la colère de cette jeune adolescente qui rêve d’une vie différente. Marie Chartres s’est inspirée d’un reportage réalisé par Evguenia Arbuaeva sur sa ville natale, Tiksi, et sur une petite fille, Tania.