Gaspard, 9 ans, n’a pas la vie facile, ses parents sont complètement irresponsables et c’est lui qui doit tout gérer à la maison : sa petite sœur, le singe de compagnie, les repas… La famille vit dans une caravane et garde le sourire, quelle que soit la situation, et Gaspard est le meilleur élève de sa classe. À l’école, il n’a pas d’ami à part Nina, qui vit avec sa grand-mère et affectionne les araignées. Il se plaint de sa situation auprès d’elle, mais comprend un jour qu’elle est peut-être plus malheureuse que lui. Que faire?
La construction du roman est atypique : le prologue intrigant et un mini chapitre quasi final sont racontés par Nina ; Gaspard est aux commandes pour le reste du récit. Ce déséquilibre est assez frustrant : à la fin, on en sait beaucoup sur le garçon et pas assez sur sa camarade. Le contraste entre Gaspard, caricature de bon élève hyper sérieux et responsable, et sa famille excentrique est trop marqué, à la fois pour être crédible, même vaguement, et ensuite pour amuser, d’autant que les gags sont répétitifs. Si l’écriture est entraînante, on a du mal à saisir la pertinence du roman avant sa toute fin et l’ensemble est décevant. (J.J. et M.D.)