Taloula entame son année de sixième avec un an d’avance et peu d’appréhension. Pour fuir les questions familiales sur ce premier jour, elle décrète que tout est « nul » et les copines « débiles ». Son amie Adèle n’est pas dans sa classe, sauf en cours d’allemand, et le hasard alphabétique la place à côté du clone de son frère Lucas, pour lequel elle éprouve peu d’estime. Peu à peu, elle passe cette période d’apprentissage de gestion d’un cahier de textes, d’anticipation d’un devoir de français, à une forme d’initiation au statut de collégien. Sous forme d’un journal de bord, le récit du premier trimestre en sixième d’une jeune collégienne dépeint avec humour les rapports familiaux des pré-adolescents, leurs changements d’humeur, les moyens déployés pour obtenir de l’argent de poche afin d’acheter un écureuil, ou les premiers émois amoureux. L’auteure glisse délicatement sur son autre métier en faisant des parents de l’héroïne des artistes de cirque, comme elle-même, qui vont apprendre à leur fille l’art de la « transformation ». (M.-C.D. et A.-M.R.)
Comment j’ai survécu à la sixième
ACHARD Marion