De 1903 à 1904 William Frederick O’Connor, militaire, interprète de tibétain, accompagne une expédition britannique à Lhassa. Il en profite pour recueillir de nombreux contes populaires auprès de moines, paysans, serviteurs, chefs de gouvernements locaux… Le livre est publié en 1906. Il est amusant de constater à quel point, au pays des lamas et des cimes inaccessibles à l’époque, ils ressemblent à nos récits. Le bestiaire est différent, mais le Roman de Renart, les contes de Perrault ou même les fables de La Fontaine n’en sont pas très éloignés. La ruse l’emporte sur la force et la bonté est toujours récompensée. Le lièvre malin remplace le renard rusé, mais les souris se jouent perpétuellement du chat. Les lions, les chacals et les cruels potentats sont toujours punis. À ces histoires, souvent amusantes, l’auteur ajoute quelques vers de chansons d’amour tibétaines pour « illustrer le sens poétique des habitants ». Il se défend d’avoir modifié les récits et les livre dans leur authenticité. Une lecture plutôt plaisante.
Comment le lièvre eut la lèvre fendue et autres récits tibétains
O'CONNOR William Frederick