DĂ©sirĂ© Cordier Ă©tait bibliothĂ©caire. RetraitĂ©, mĂ©lomane, latiniste, il parle aux oiseaux et joue Ă la pĂ©tanque avec ses amis. Mais lâĂąge venant, câest de plus en plus souvent autour dâun cercueil que les copains se retrouvent. Alors, Ă soixante-quatorze ans, DĂ©sirĂ© prend les choses en mains : Ă dĂ©faut dâavoir dirigĂ© sa vie, il veut choisir sa fin et se venger de Monik, sa petite bourgeoise dâĂ©pouse qui lui a pourri lâexistence ! Il simule si bien la maladie dâAlzheimer que son entourage, familial et mĂ©dical, prend la dĂ©cision de le placer dans une maison spĂ©cialisĂ©e. Câest La merditude des choses, roman autobiographique adaptĂ© au cinĂ©ma qui a propulsĂ© Dimitri Verhulst, nĂ© en 1972, au rang des Ă©crivains flamands majeurs. Ce nouvel opuscule offre un florilĂšge dâhumour belge, grinçant, incisif, cru parfois. Observateur averti des environnements familiaux toxiques, lâauteur retrace la rĂ©volte dâun homme auquel un dernier sursaut, paradoxalement, permet de se libĂ©rer de tous les carcans en le transportant dans lâunivers dĂ©gradant de la sĂ©nilitĂ©. En efficace maĂźtre du tragi-comique il prend le parti du rire pour dresser un triste constat du sort rĂ©servĂ© Ă la vieillesse et, au-delĂ , dĂ©noncer nos Ă©goĂŻsmes. Les personnages sont justes, souvent touchants.(A.-C.C.-M. et C.R.P.)
Comment ma femme m’a rendu fou
VERHULST Dimitri