C’est fait, Laurent Kropst, dix-neuf ans, est en maths spé à Louis-le-Grand. Mais cette année sera décevante, car il réalise après des années d’illusion qu’il n’est pas le génie mathématique qu’il pensait être. Il franchit néanmoins cette année de travail intensif, aidé par la révélation de son amour pour Anna, une jeune Polonaise. Ce n’est pas le premier livre qu’Emmanuel Arnaud consacre aux classes préparatoires scientifiques (Topologie de l’amour, NB septembre 2014). Lui-même les a vécues avec succès puisqu’il est normalien. La description de cette année éprouvante dans ce lycée élitiste est donc le reflet de son expérience. Le travail incessant, la compétition, l’humilité devant les véritables cracks, la fatigue des épreuves, la peur de l’échec, l’angoisse du redoublement, tout cela est connu. L’analyse de la formation depuis l’enfance d’un cerveau scientifique est plus intéressante et originale. L’histoire d’amour rend aussi le jeune homme sympathique. Le style est clair, même pour les lecteurs non matheux. Mais l’ensemble, d’une précision très détaillée, risque d’intéresser les seuls élèves passés, actuels et futurs, de classes préparatoires. (E.G. et A.Le.)
Comment on devient bon en maths : une aventure de Kropst le rusé
ARNAUD Emmanuel