Le gang des dentiers sévit à nouveau en cambriolant une banque avec une benne à ordure ; chaque succès est fêté avec champagne et boisson énergisante : tout cela dans le but citoyen d’améliorer les bas salaires du personnel soignant, d’aider les pauvres gens et de construire un village de rêve pour seniors. Débordant d’énergie et d’idées, le gang de septuagénaires, occupé à temps plein par son activité, se trouve victime de ses largesses et sans le sou. Alors pourquoi ne pas voler un yacht à Saint-Tropez ? Catharina Ingelman-Sundberg (Comment braquer une banque sans perdre son dentier, NB mai 2014) écrit la troisième aventure de ce gang rebelle et idéaliste très sympathique. Loin de sa formation d’archéologue sous-marin, elle maîtrise fort bien les différentes techniques de cambriolage et de camouflage du butin et donne le mode d’emploi pour devenir escroc de grande envergure. C’est une ode cocasse au dynamisme du troisième âge et un regard distrayant sur le monde pas toujours reluisant des maisons de retraite. L’écriture est rythmée et amusante avec un suspense maintenu par les différentes péripéties amoureuses ou financières qui tiennent en haleine. Chaque personnage est bien typé. (C.M. et F.L.)
Comment prendre le large sans perdre sa perruque
INGELMAN-SUNDBERG Catharina